lundi 30 mars 2009

Origine du Tour de l'Ane


La fête était toujours liée à la religion, à la Paroisse, ainsi pour les Fêtes de la Cité de Carcassonne aux Saints Patrons de la Paroisse Nazaire et Celse. Au Moyen Age les Festivités et la Foi n'étaient pas en contradiction. L'âne symbole important de la religion Chrétienne fait figure d'animal humble, courageux, résistant à l'effort,simple et doux. nous le trouvons dans la crèche aux côtés du bœuf réchauffant Jésus, le transportant avec sa Mère Marie dans la fuite vers l'Egypte et au retour triomphant avec le Christ à Jérusalem.
Le jour de la fête des fous a commencé dès le Moyen Age par des déambulations de l'âne vers l'Eglise, tiré par deux ecclésiastiques avec deux êtres figurant la Vierge Marie et Jésus, pour les accompagner jusqu'à l'Eglise de la Paroisse. une fois le procession terminée la foule des croyants se laissait aller dans un joyeux tintamare et charivari dans les rues du village.

L'illustration de la fête de l'âne ou des fous provient de pages.infinit.net.

samedi 28 mars 2009

tour de l'âne 1950

le dernier marié de l'année, sur l'âne Blaise Español ( archives familiales)

Tour de l'âne 1935

Juillet 1935 ( archive Español)

Tour de l'âne 1948

photographie datée de juillet 1948
Louis Español
( archives Español)

tour de l'âne 2008








mercredi 25 mars 2009

Histoire la poussette du tour de l'âne





(archive A.Sire)
Pour le Tour de l'âne , il y avait toujours à côté des gens déguisés ou derrière, un landau qui suivait cavalcades et farandoles. Mais un landau comme il en existait à cette époque, c'est à dire suffisamment costaud pour supporter des charges de 70 kgs et plus, profond et d'une grande contenance. Cela ne veut pas dire que les nouveaux nés était plus forts et plus lourds que nos charmants bambins d'aujourd'hui. Nos parents voyaient grand et rien n'était trop beau ni assez grand pour leur progéniture.
Ce landau transportait toujours un joyeux luron déguisé et langé pour l'occasion avec une coiffe de bébé sur la tête , un biberon, garni soit de pastaga soit de vin rosé, à la main, pour étancher la soif des participants pendant cette journée torride de la fin du mois de juillet. approvisionnés sans cesse par des âmes charitables.
C'est au son de cuivres et des tambours que la mère indigne, poussait, poussait son petit bambin de 70 kg souriant, têtant, ce breuvage préparé avec soin.
Un année, dans la rue Cros Mayrevieille, la mère ayant oublié de maintenir le landau, pour s'abreuver à son tour, le landau dévala sans blesser personne, une portion de cette rue pentue. il s'arrêta fort heureusement au premier virage sur une des marches de la boulangerie Bacharan et notre bébé fit , il n'existait pas de ceinture de sécurité, un saut de l'âne, sans trop de dégâts ni de traumatismes. Quelques jours après l'assemblée de Ciutadins , réunie en session extraordinaire , décréta que désormais un permis de poussette devrait être instauré, non seulement à la Cité mais également sur tout le territoire Occitan.
L'année suivante , un étranger ( était étranger tout ce qui se trouvait au delà du pont Vieux), une année disais, un étranger, probablement un Américain, fut installé avec beaucoup de délicatesse et de bienveillance, dans ce mode de transport, avec un biberon rempli de pastis. Surement et fermement guidé par des mains de maîtres, aucun incident ne fut à déplorer, par contre notre américain qui avait apprécié ce liquide convenablement dosé, chantait à tue-tête, gesticulait et hurlait beaucoup :" aquo aimi !!!!".

mardi 24 mars 2009

Le Grand Théatre

le Théatre de la Cité dans les années 1920




Des Citadins, figurants, au Théâtre Antique


pour beaucoup de jeunes citadins le théatre c'était Jean Deschamps lorsqu'il créa le Festival de la Cité de Carcassonne, nous avons profité, nous les jeunes et moins jeunes, ,d'un apport de culture fort intéressant, la télé en était encore à ses débuts ou du moins très peu de familles possédaient une petite lucarne et nous ne serions jamais allé voir une pièce au théâtre de la ville, rue Courtejaire. Pour des raisons financières évidentes et surtout la tenue, était beaucoup plus décontractée sur les bancs de bois. Pendant un mois c'était la fête à la Cité pour les jeunes Ciutadins. Les comédiens y vivaient et pas forcément à l'Hôtel, nous en avons connu qui campaient à l'Auberge de la jeunesse. l'après midi c'était répétition dans le Théâtre, toutes portes ouvertes ou du moins entrouvertes. ce Grand Théâtre était constitué de gradins , bancs de bois et chaises qui doublaient la capacité actuelle. Pendant la répétition,nous nous dissimulions avec des sandwichs de secours et nous attendions que les gens remplissent peu à peu les gradins pour nous disperser au milieu de la foule et de là nous suivions avec intérêt les pièces, les créations, Ruy Blas, les mouches de JP Sartre et tant d'autres pièces diverses et variées. Tout nous intéressait. Parfois pour rentrer dans ce Théatre dit Antique, nous passions par l'hôtel de la Cité, côté cuisine, il n'y avait qu'une seule grille à franchir, pour rejoindre le plus discrètement possible des places disponibles. d'autrefois encore, nous nous présentions spontanément en groupe, simplement à l'entrée où un garde bienveillant fermait les yeux et nous laissait la voie libre. Pour les jeunes chanteurs " yé yé "de l'époque Christophe Michèle Tor, Hervé Vilard, Claude François , là les difficultés étaient accrues il y avait une surveillance beaucoup plus stricte et sévère . Malgré tout, c'était devenu un sport d'équipe que d'essayer de pénétrer dans l'enceinte du Théatre, juste pour le plaisir, avec toujours ce sentiment très fort d'appartenance, nous étions de la Cité....c'était à nous........notre théâtre... pas aux étrangers..........


photos d'archives familiales

jeudi 19 mars 2009

Légendes de la Cité de Carcassonne

la tour du Trésau (Trèsor) en occitan Trésaur


Plusieurs légendes sont associées à la Cité de Carcassonne et cerise sur le gâteau: Nostradamus dont le grand-père s'appelait , Crescas de Carcassonne (1430-1485) juif , se convertit au Christianisme en 1459 et choisit le nom de Pierre de Nostredame.
Nostradamus fit des études de médecine et devint Docteur de la faculté de Montpellier; il séjourne quelques années à Agen, dans le Languedoc, en Provence, dans la Vallée du Rhône. il écrit des traités de médecine , dont le traité des fardements (maquillages) et des confitures.
A Carcassonne il aurait soigné l'évêque de Carcassonne: Amédée de Foix.

Dans ses Prophéties nous trouvons:

Chasses seront pour faire long combat
par le pays seront plus fort greves
bourg et cité auront plus grand débat
Carcassonne et Narbonne auront coeur éprouvés

et aussi

A carcassonne conduira ses menées
la grande Cité sera bientôt désolée
des habitans un seul n'y demoura
mur, sexe, temple et vierge violée,
par fer, feu, peste, canon peuple mourra

et encore

la Cité prise par tromperie et fraude
par le moyen d'un beau jeune attrapé
Assaut donné Raubine près de l'Aude
luy et tous morts pour avoir bien trompé.

Légendes ayant un rapport avec la Cité de Carcassonne:(citées dans la revue Folklore)

- la légende de Saint Nazaire et de Saint Celse
St Celse aurait été un élève de St Nazaire,qui l'aurait instruit et baptisé. ils ne se quittent plus jusqu'à leur condamnation à mort qu'ils apprennent avec joie et sont décapités. A cette époque là on coupait facilement la tête.

- la légende de Saint Sernin, envoyé à Carcassonne pour y précher la Foi

- la légende de Notre Dame de la Porte Narbonnaise qui a la tête penchée, depuis qu'un archer tenta de l'atteindre avec une flèche

- la légende de Saint Gimer. ST Gimer natif de Carcassonne et du faubourg de la Barbacane, "Tretzieme abesque de Ciutat".

Cant de San Gimer
San Gimer qu'ero un sant homé
tretzième abesque de Ciutat
prego Diu per la Barbacano
E per Guillaumé Soulairac

Les bases que soun al parterro
se fleuriran aqueste hiver
les pourtaren a la capello
Al servici de San Gimer.

- la légende du Grand Puits: Lo Potz de las fadas, le puits des Fées ou l'antre du Diable,
les Wisigoths y auraient caché leur trésor, le trésor du Temple de Jérusalem, de Salomon y serait aussi enfoui.
Plusieurs légendes sont associées au Grand Puits.
dans une il est question d'un âne et de 7 archers.
Des archers sacrilèges se seraient emparés d'un âne et l'un après l'autre seraient montés sur l'âne qui grandissait au fur et à mesure qu'ils prenaient place, ils purent ainsi tous s'asseoir, le drap qui recouvrait le dos de l'âne se transforma alors en drap funéraire.


il se mit au galop et à son passage les tombes du cimetière de la Cité se soulevèrent, les trépassés se levèrent et chantèrent un chant lugubre ,funèbre, l'âne( qui était Satan) arrivé au Grand Puits se précipita, plongea dans les profondeurs du puits entrainant avec lui les 7 archers.
de plus


Dans " Traditions légendaires" de Folklore deux origines sont citées quant au nom de Carcassonne.

1. un petit fils de Noë serait le fondateur de la Cité de Carcassonne. Venu des plateaux d'Asie avec sa caravane, il aurait planté ses tentes sur un mamelon situé entre la Montagne Noire "Mont Nero" et les Pyrénées " Montagne de Feu". le nom de Carcas signifierait : Cité de Grâce.

2. Carcassonne fut batie 550 ans avant Rome , après la sortie du Peuple d'Israël d'Egypte par un des ennuques de la Reine Esther , nommé Carcas.

Jubilé de TUTUR: le Rugby à la Cité


On peut y reconnaître de gauche à droite, en partant du haut :
A. Dupuy, B.Sire, C. Dupuy, Guy Blanc, Devic, R. Clotte, S. Doumerg, Tutur, C. Bousquet, M. Adroit,
2ème rang accroupi, : R. Llouch, R. Dupuy, ? , M. Gaubert, L. Salvetat, ? , A. Sire (debout)
1er rang : R. Pueyo, J.P. Dupuy, les frères Olivier, L. Vergé, M. Marco


LE RUGBY A LA CITE
Le fossé du pont levis servait de terrain de rugby, la pratique du ballon ovale était ancrée dans les gênes et on y jouait sans jamais avoir appris à faire une passe ou taper un coup de pied. On s'y retrouvait à deux ou trois pour jouer à gagne terrain ou à plusieurs pour organiser des matches "à toucher" qui se déroulaient dans une sacrée ambiance. C'était souvent les jeunes contre les vieux, et chacun s'y donnait à coeur joie. Souvent la partie avait lieu avant d'aller à l'école ou au travail et la sirène de Talmier sounnait la fin de l'engagement. Aux beaux jours c'était à 18 heures et il y avait beaucoup plus de monde pour jouer ou pour regarder, les "vieux" de la Cité hilares encourageaint les participants depuis le terre plein qui domine le fossé.
Lorsque le XIII lança des équipes de quartier, la Cité a eu la sienne qui s'appelait le Treize Citadin, mais l'apothéose a eu lieu hors du cadre défini par les organisations officielles retrouvant l'instinct d'indépendance le jubilé de Tutur surnommé Jean Barthe a été organisé pour la fête de 1962 sur le terrain d'Ozanam. La photo du groupe rappelle ce moment plein de franche rigolade et d'amitié.




mercredi 18 mars 2009

Il ne faut pas mourir sans avoir vu Carcassonne






Il ne faut pas mourir sans avoir vu Carcassonne




Je me fais vieux, j'ai soixante ans
j'ai travaillé toute ma vie
sans avoir, durant tout ce temps,
pu satisfaire mon envie
je vois bien qu'il n'est ici bas
de bonheur complet pour personne
mon voeu ne s'accomplira pas
je n'ai jamais vu Carcassonne

On voit la ville de la haut
derrière les montagnes bleues
mais pour y parvenir il faut
il faut faire cinq grandes lieues
en faire autant pour revenir!
Ah! si la vendange était bonne!!!
le raisin ne peut pas jaunir;
je ne verrai pas Carcassonne

On dit qu'on y voit tous les jours
ni plus ni moins que le dimanche
des gens s'en aller sur les tours
en habits neufs, en robes blanches
on dit qu'on y voit des châteaux
grands comme ceux de Babylone
un évêque et deux généraux!
je ne connais pas Carcassonne

le vicaire a cent fois raison
c'est des imprudents que nous sommes,
il disait dans son oraison
que l'ambition perd les hommes
si je pouvais trouver pourtant
deux jours sur la fin de l'automne
Mon Dieu que je mourrai content
après avoir vu Carcassonne

Mon Dieu, mon Dieu pardonnez moi
si ma prière vous offense:
on voit toujours plus haut que soi
En vieillesse comme en, enfance
ma femme avec mon fils Aignan,
a voyagé jusqu'à Narbonne
Mon filleul a vu Perpignan
je n'ai pas vu Carcassonne

Ainsi chantait, près de Limoux
un paysan courbé par l'âge

je lui dis:" Ami, levez vous,
nous allons faire le voyage"
Nous partîmes le lendemain;
mais (que le Bon Dieu lui pardonne)
il mourut à moitié chemin
Il n'a jamais vu Carcassonne
Il ne verra pas Carcassonne.

dimanche 15 mars 2009

Un Exilé

Les frères Marcel et Robert Siman en 1972




Marcel Siman , un ami de la grande famille des Ciutadins, exilé dans des terres lointaines , a eu la gentillesse de nous faire parvenir ces quelques photos prises lors du Tour de l'âne 1972. Année où son frère Léopold dit Tchounchoun, montait cette année là sur l'âne . sur la photo nous le voyons , l'âne étant tenu par Dédé, avec sa femme à ses côtés.
Tchounchoun était pour nous tous plus qu'un copain, c'était un ami toujours souriant, un boute-en -train , véritable clown, d'une gentillesse incommensurable et qui a été capable, pour faire rire la galerie, un jour de fête de Saint Nazaire, de monter sur la tête de Dame Carcas et de faire un "flash" devant des centaines de personnes qui les yeux écarquillés, virent brièvement, un spectacle peu banal.
Tony.

vendredi 13 mars 2009

La Fête de Pâques aujourd'hui début des années 60 et fin des années 50















cette scène champêtre (pique nique)de Pâques se déroulait il y a une cinquantaine d'années

Fin des années 60 la rupture avec le monde de nos parents à fait disparaitre, progressivement, toutes ces fêtes et cérémonies qui ponctuaient les saisons et notamment les saisons de lumière du printemps et de l'été.
Pour la saint Jean d'été, un feu était allumé sur le préau, à l'entrée de la Cité et les jeunes gens dansaient , chantaient et sautaient au dessus des flammes, cette fête disparut pour des raisons de sécurité bien compréhensibles .Au 19ème siècle, La Saint Jean Baptiste était une des fêtes les plus importante de la Cité, animée par les sociétaires de la Mutuelle Saint Jean qui défilaient en cortège faisant le tour des quartiers de la Trivalle et de la Cité. en tête du cortège la bannière de St Jean le Baptiste. elle se déroulait le Dimanche et le lendemain était un jour férié.
Les habitants de la cité appelaient ces deux jours de fête : faïre San Jean et San Janet ( fêter Saint Jean et le petit Saint Jean ) cf Folklore.
Le jour de Pâques était bien plus qu'une fête de dévotion ou fête religieuse. C'était l'avènement du printemps, les vêtements s'allégeaient, sortaient jupes et ballerines, les premiers bains au Païchérou ou à l'illette , aujourd'hui encore cette fête perdure et se perpétue et pour ne pas déroger à la tradition les "Ciutadins" se réuniront ce Lundi 13 avril, dans un lieu d'eux seuls connu pour fêter Pâques comme il se doit autour d'une bonne table avec omelettes et grillades. Autrefois les jeunes gens, garçons et filles les plus âgés , faisaient l'omelette sur les hauteurs de Pech Marie loin des parents, les plus jeunes faisaient un pique nique dans la nature avec la famille.