jeudi 12 mars 2009

HISTORIQUE


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En 1976, » l’abandon du tour de l’Ane s’inscrivant dans un lent processus de la mort du quartier » dit Christiane Amiel

oui pour des raisons économiques, le tourisme s'amplifiant fin des années 60, les commerces se sont multipliés, les marchands ont envahi la Cité. Le moindre recoin, le moindre garage, le moindre espace coute des sommes faramineuses, les petits propriétaires ont vendu, certains pour l'appât du gain, d'autres pour la recherche d'une plus grande tranquillité qu'ils ont perdue, bousculés qu'ils sont dans leurs habitudes avec une casi impossibilité de circuler dans les ruelles etc.......

Mais surtout dans un changement profond et radical de société, société qui considère la fête comme désuète, démodée, pour ne pas dire ringarde, aujourd’hui encore malgré leur âge, certains éprouvent de la gêne à se grimer, à se masquer, effrayés par le regard des autres. Cela a toujours existé me direz vous ! C’est vrai.

Le mois de mai 1968 est passé par là, année de rejet d’une société qui par certains égards était sclérosée, coincée, vieille de plusieurs décennies, dont l’évolution lente , trop lente peut être, par rapport à la technologie, qui elle se développait à la vitesse grand v. En effet notre génération d’après guerre a vu la création de tous ces outils de communications que sont le téléphone, réservé à une élite, la Télévision présente seulement dans quelques foyers a vu le nombre de postes considérablement augmenter, la création d’une seconde chaîne, la couleur, les magnétophones à cassettes Philipps, les tournes disques, la miniaturisation des postes radio, la voiture qui se démocratisait, qui devenait accessible aux foyers modestes, tout cela a fait que l’esprit de clocher, de village peu à peu s’est liquéfiée , dissout dans l’air du temps, la Tradition est enterrée mise en sommeil, mais comme le sphinx ressurgit de ses cendres ............... M.Raymond Chesa, Maire de Carcassonne, familièrement appelé Ramouncho et René Pech dit Néné Maire de la Cité.
En 1997 grâce à plusieurs facteurs réunis, à plusieurs personnes notamment Raymond Chésa, maire de la Ville de Carcassonne, « enfant de la Trivalle » ayant participé, jeune homme aux carnavals de la Trivalle et de la Barbacane, nous a octroyé une salle de réunion( baptisée par la suite Salle François Cadene, Instituteur pendant 25 ans à la cité, voir texte de l'inauguration fin de page) et une subvention qui nous permit de pouvoir envisager sereinement l’avenir. Deux autres personnes Christiane Amiel et Jean Pierre Piniès, chercheurs, écrivains qui autour de Guy Blanc ont réunis d’anciens habitants de la Cité, des ciutadins qui avaient participés aux fêtes des Saints Nazaire et Celse , les ont sortis de leur torpeur, de leur indifférence voire de leur sommeil. Pour les remercier de leur travail, de leur aide,de leur thérapie, nous les déclarâmes Citoyens d’honneur de l’antique Cité de Carcassonne , en assemblée générale, dans la pure tradition carnavalesque. Certains anciens avaient occulté leur passé, mis de côté un pan conséquent de leur vie, tant leur fusion avec la Cité, leur ancien lieu de vie, était grande,

Question : - était ce seulement leur jeunesse qu’ils regrettaient, qu’ils voulaient oublier, effacer de leur mémoire ? Probablement mais est ce seulement ça ? Y a t il un Docteur dans la salle, Docteur Freud allo !!!!!!
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<!--[endif]-->le tour de l’âne est il un simple prétexte à faire la fête ?
: le tour de l’âne c’est une fête de gens simples qui aiment cette communion festive, ses repas pris en commun entrecoupés de chansons, de blagues dites par des conteurs de talent et de danses.
<!--[if !supportLists]-->- <!--[endif]-->le tour de l’âne est une tradition vivante et qui dit vivante dit forcément évolution, le tour de l’âne réveillé était forcément différent, 21 ans étaient passés depuis sa dernière sortie. Notre ancien Président Guitou dit en 1997, boutade reprise par Ch.Amiel » Les ciutadins avait prévus de demander à un jeune papa de monter sur l’âne, mais nous a dit Guy , s’il ne veut pas, ce n’est pas grave, on s’en passera, on montera un peu chacun à tour de rôle « maintenant il y a plus de dix ans , que nous savons que le dernier marié, montant sur l’âne serait mission impossible et depuis 10 ans les jeunes mariés remplissant les conditions requises devenant rares, ce sont des gamins de 60 ans qui ont enfourché l’âne, parfois en situation instable et qui ont parcouru brandissant de magnifiques cornes, les ruelles de la Cité, le circuit est toujours le même, l’esprit est toujours le même et la tradition conservée et adaptée, le tour de l’âne dont la signification symbolique est le passage d’un état à un autre a toujours un sens pour couper court à tous ses détracteurs.
<!--[if !supportLists]-->- <!--[endif]-->Le jeune marié passage de jeune homme à l’homme adulte, responsable, sérieux parcourt tous les lieux de débauches, la rue, les cafés.
<!--[if !supportLists]-->- <!--[endif]-->Le jeune retraité passage de l’homme dont la maturité est certaine à celui d’homme sage, capable de parcourir sagement, sans excès ces lieux fréquentés assidument pendant sa jeunesse.

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L’ASSOCIATION « LOS CIUTADINS »
Honore un Instituteur « hussard de la République »
Monsieur François CADENE
C’est de façon solennelle que nous avons voulu baptiser le local qui abrite notre association, en présence de Monsieur Raymond Chésa, Maire de la Ville de Carcassonne, de Monsieur Louis CADENE, de sa famille, enfants et petits enfants.
Ce local, ancienne classe de 2ème (C.M.1) fut occupée pendant plus de 25 ans par M.François Cadene. S’adressant à son fils M.Loulou SALVETAT fit la déclaration suivante :la plus part d’entre nous ont connu M.CADENE et certains avons été ses élèves. Il a laissé au fond de nous le souvenir d’un instituteur affable et paternel . Il n’est pas dans nos habitudes de ressasser le passé, mais ce n’est pas sans nostalgie que nous évoquons son souvenir. Nous nous remémorons quelquefois ce que l’on appelait les promenades à Pech-Marie où l’on découvrait les champignons et la garrigue sous son autorité bon enfant, mais il ne faut pas croire que le travail n’existait pas en classe. Les coups de bâton de palmier contre le tableau noir rythmaient les heures, la discipline facilement acceptée régnait car empreinte de respect. Et elle ne devait rien aux exclamations de « grand couillon » ou aux menaces de coup de roseau. Oui M.CADENE était l’instituteur à l’école , mais aussi au dehors et lorsque nous jouions au ballon dans le fossé, il savait imposer à deux heures moins le quart la fin du jeu. C’était une expérience étonnante que seuls les élèves des villages connaissent, on côtoyait l’instituteur en dehors de la classe et cela pour notre plus grand bien.
Cet instituteur, cet Homme, nous a profondément marqué et nous lui sommes reconnaissants et c’est avec plaisir , joie et respect que nous avons donné son nom à ce local.
Un apéritif termina cette cérémonie .

Anton de Ciutad


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