jeudi 19 avril 2012

Le peuple citadin, un coup de gueule ça fait du bien!!!



                 
              


      Nos grands parents, nos parents, nous mêmes citadins avons vécu des périodes de vie différentes et c'est normal. Les choses changent. Certains appellent ces changements évolution ou progression vers la modernité,  d'autres nomment tout cela regression ou gachis, avoir une cité vivante (je ne dis pas citadelle), un village avec ses règles, ses coutumes, ses traditions, méritait mieux que ce vers quoi nous allons, encore quelques mois quelques jours, la fin est toute proche.
Est ce de la nostalgie? sûrement!
Est ce de l'amertume? probablement!
Est ce de la colère? certainement pas!
Sentiment d'impuissance? oui!
Devant cette volonté de nos dirigeants, de nos décideurs, quels qu'ils soient, qui depuis fort longtemps ont voulu tirer profit, pas pour eux évidemment, mais pour l'ensemble de la communauté audoise au détriment de ce petit peuple fier, jusqu'à le faire disparaître .
 Au début du 20ème siècle, nous pouvions lire (texte joint de Jean Girou dans son livre Carcassonne, là ce sont les Espagnols qui sont mis en cause le FN existait déjà..............)


                  Déjà en 1752 ( La Cité de Carcassonne, par Jean Pierre Piniès), Mareschal, directeur des fortifications pour le Languedoc, dresse un tableau sur l'état de la Cité: "on n'aurait pas dû permettre qu'il fut établi des maisons dans leur intervalle, mais comme c'est un vieux mal on le tolère,..... et l'on y remédierait dans un besoin par une prompte démolition.."
              En 1844, David d'Angers écrit: " c'est une pauvre population bien chétive, avec des enfants étiolés et laids. Toujours comme partout, ceux ci sont méchants et canailles. Les enfants beaux sont meilleurs. C'est une règle généralement vraie.
             En 1886, Léon Malo "Cet amas de maçonneries délabrées et puantes, enchassées dans cette ceinture magnifique, ressemble à une ordure qu'on aurait, par mégarde, enfermée dans un coffre d'or rehaussé de pierreries".
             Par la suite d'autres coupables de cet état de fait furent trouvés. Non seulement les petites gens, les tisserands, les espagnols, les ouvriers, principaux responsables, vinrent s'ajouter nos amis les gitanes que nous retrouvions aux mêmes endroits et qu'une chanson populaire associe aux quartiers populaires de la ville 'Aquela Trivala'  "où" Il n'y a que des gitanes et des barraquets (surnom que l'on donnait aux Espagnols).


                       De tout temps on a fait la chasse aux petites gens, aux sans grade, aux besogneux, à ceux qui dérangent, qui sont différents, qui sortent du cadre étroit de vie que l'on voudrait leur imposer. Il ne faudrait  pas oublier que grâce à ces gens là, la Cité n'a été que partiellement détruite par ceux la même qui ont construit des bâtiments dans la nouvelle ville, avec des matériaux bon marché, avec les pierres toutes proches, à portée de mains. Que resterait-il de nos murailles si ces pauvres petites gens que l'on rendaient responsables de l'état de délabrement n'avaient pas investi ces lieux? N'ont ils pas, sans être de mauvaise foi, retardé la démolition systématiquement entreprise?

          Bien plus tard, début des années 60 arrivèrent à la Cité des jeunes chevelus grattant guitare qui s'installèrent comme tisserands d'abord, par la suite ils créerent des lieux de rencontres où gens de théatre et musiciens itinérants se retrouvaient, les idées fusaient, des spectacles de rues étaient proposés mais pas acceptés, le Festival d'Avignon avait ses émules, ils voulaient favoriser entre autre la venue de petits artisans, certains jouèrent le jeu. Un maître verrier s'installa dans la rue du Plô, grâce à l'initiative privée de Néné Pech mais peu suivie. L'idée de nos responsables était de faire "propre" incolore, inodore et sans saveur et de chasser hors du temple tous ces chevelus, fumants, chantants et dérangeants. Le tournant était pris, la Cité ne deviendrait jamais un lieu vivant et convivial avec de petits artisans occupant des échoppes. A la place s'installèrent de nombreuses boutiques de souvenirs et autres restaurants profitant d'un manque de volonté et d'une vision quelque peu limitée et étriquée. Aujourd'hui nous avons devant nous un site de commerces sans habitants, les seuls qui sont restés de cette époque vivante sont encore commerçants. Il ne manquerait plus que la nuit venue, des vigiles fassent des rondes pour protéger les magasins aux stores baissés !!!.comme les supermarchés de la Ville.



 






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