samedi 30 novembre 2013

mots et expressions de chez nous






CABUSSER
Une peau de banane par terre, un copain qui vous fait un croche-pied, un obstacle imprévu au sol, un trottoir que vous n’avez pas vu, votre pied droit qui se met en travers de votre pied gauche… et voilà, vous vous prenez un cabus !
Se prendre ou piquer un cabus, c’est plonger, se « casser la gueule ». Ici à Narbonne-Plage vous l’entendez surtout l’été quand il fait très chaud : « je vais piquer un cabus à la mer pour me rafraîchir avant de passer à table ». (Je vais plonger pour me rafraîchir…)
D’où le verbe cabusser (de l’occitan « cabussar ») qui signifie plonger la tête la première. A la piscine vous pourrez autant piquer une tête dans l’eau qu’un cabus sur le relax tout proche, car après le repas frugal, une bonne sieste sous le mûrier (avec la tête qui tombe seule)  rien de mieux pour attendre l’heure de la pétanque.






CROUSTET.
De bons « croustéts » dans la soupe de poissons, il n’y a rien de mieux pour se régaler ! Le « croustét » ? C’est le croûton (ici grillé et tartiné d’aïoli avec du fromage râpé dessus). De l’occitan « crostet » qui se prononce croustet.
On parlera aussi de casse-croûte à propos du « croustét » : dernièrement je suis allé aux champignons avec Popol et j’ai pris un « croustét » (un sandwich, en général, pas avec du pain frais) au pâté de foies de poulet accompagné d’olives vertes de l ‘année : un régal !
Et quand on parle de « croustét » on garde en mémoire le célèbre film sur la révolte des vignerons « Lou dernier croustét ». Et il me vient  à l’esprit ce que me racontait ma grand-mère Denise : « quand on était gosse, nous autres, à goûter, on mangeait un peu d’ail frotté sur un « croustét » ! Et rien de plus, sauf peut-être, un filet d’huile d’olive par grand froid. »
Par extension, on parlera également de « croustét » pour quelqu’un qui a la tête dure. Mais également de « croustét » (de l’occitan « crostier ») pour la croûte d’une plaie.  






CLOSCAMOL
Dans « closcamol », on entend  « closca » (tête), et « mol » (mou), donc « closcamol », signifie chez nous une tête molle, pas tout à fait finie, qui a encore des choses à apprendre et dont les raisonnements par conséquent ne sont pas adaptés à la situation.
Cela peut signifier aussi, une personne lente, lente dans ses mouvements mais aussi lente dans sa compréhension.
Un autre sens peut exister et souvent entendu par les ramasseurs d’escargots : « celui-là, je le laisse car c’est un closquemol ! » En fait c’est un escargot jeune qui n’a pas sa coquille ourlée et que l’on doit laisser grandir parce que, en plus, dans la « cargolade » la coquille s’effrite et c’est désagréable au palais.  Mais il y a toujours cette idée de ne pas être fini.

vendredi 29 novembre 2013

fin novembre à la Cité de Carcassonne


                                  Lors d'une promenade à la Cité à la recherche du temps passé je fus saisi d'une sorte de malaise, j'avais l'impression d'être dans un château fort déserté par ses occupants à cause d'une épidémie. Les rues étaient vides, quelques guirlandes  se balançaient, aucun bruit, le magasin l'Inquisition  un des rares magasins ouverts de la rue Cros-Mayrevieille affichait un bonhomme grimaçant menotté, enchaîné.


 Une question me vint alors à l'esprit, pourquoi les magasins sont ils fermés en période de fêtes en particulier à la Cité ???
Alors, pourquoi les commerçants demandent ils des animations alors qu'ils sont fermés?
 Vaste question !
Ont ils suffisamment ou trop travaillé ?
Leurs tiroirs caisses ont ils été chauffés à blanc pendant la période estivale?
Trêves de plaisanteries de mauvais goût !! nous croyons savoir que certains baux accordés par les propriétaires sont d'une durée de sept mois renouvelables pendant trois ans ce qui expliquerait les fermetures hivernales pour ces petits exploitants. Je n'en suis pas sûr mais cela me semble fort possible.
 Quelle est la personne qui  pourrait donner une réponse dans les commentaires?
Nous cherchons à mieux comprendre.



Tristes décors aux volets fermés, la vie a quitté ce lieu qui autrefois fut si vivant et si accueillant.
Cette place n'était pas structurée avec des lignes blanches, et surtout le voisin était un ami et non pas un concurrent.

Les portes restaient ouvertes.....


jeudi 28 novembre 2013

Quand on vous dit qu'il y a urgence.....




Quand on voit les dégâts causés par les intempéries, quand on voit tout ce qui se dégrade par le manque d'entretien, quand on voit toutes ces détériorations dûes aux activités liées à un commerce peu scrupuleux de l'environnement, quand on voit enfin le laisser aller général des uns et des autres on ne peut qu'être ulcéré et dégouté.
Ce ne sont pas des animations intempestives et des guirlandes sur les façades avec des petits sapins dans les vitrines qui restaureront notre vieux monument dégradé.
Faut arrêter.... et se demander quelle est la priorité???  Est-ce le monument, la Cité, le château ou l'activité commerciale.

Des ouvriers employés par les monuments historiques devraient travailler en permanence sur notre Cité et non pas de façon épisodique.


Un exemple parmi tant d'autres et moi qui ne suis pas un expert quand je vois l'état de cette tour je me pose des questions??? .....Il semblerait tout de même que la base soit solide!!!

mercredi 27 novembre 2013

Vous avez dit : " faut faire un choix!!!"


Que choisir ??? là est le dilemme :
entre un vieux mur, solide sur sa base, soutenant un cimetière, qui ne menaçait en aucune manière la sécurité des vivants et des morts?
 Et des remparts rongés par des lichens, par l'érosion pluviale et menacés par un aveuglement persistant?
Comme dirait mon petit fils :"y a pas photo" cependant .............


N'ayant pas la science infuse et n'étant pas un spécialiste dans les matériaux, je suis tout simplement allé chercher sur internet ce que les mousses et les lichens pouvaient faire sur nos murailles antiques.
Deux sortes d'actions:
l'une chimique, par les substances secrétées ils peuvent ronger détruire et corroder la pierre.
l'autre physique, les mousses et les lichens envoient des filaments ou des rhizoïdes dans les moindres interstices de la pierre qui peuvent à long terme entraîner l'éclatement.


De plus, sur ce même blog vous pouvez trouver plusieurs articles des 8 et 9 avril 2013,
"pendant l'orage" "après l'orage" "Faut le voir pour le croire" "dégats des eaux" etc.....
concernant cette partie de la Cité peu fréquentée et difficile d'accès,  les lices étant obstruées par un mur de bois qui protège le spectacle des chevaliers.
A mon humble avis il serait judicieux de déplacer ce spectacle et stabiliser cette partie des lices par un drainage recueillant les eaux de pluie qui ravinent ce terrain.........



et qui  entraînent sable et autres graviers que nous retrouvons dans la tour du Grand Canisou transformée en véritable citerne. Sur cette photographie tirée hier matin nous voyons l'humidité de la tour qui avec le gel  risque de voir ses pierres fragilisées.



                 Remarquez l'état général de cette muraille, avouez qu'il y a de quoi s'inquiéter!
Laissée à l'abandon, sa base a été nettoyée par un bénévole qui a rempli deux grands sacs de bouteilles de plastique et autres déchets ramassés à la place de la plateforme qui y était  installée. 




mardi 26 novembre 2013

Un chantier automnal 2013







 Un chantier pharaonique a vu le jour le long du cimetière de la Cité pour restaurer un vieux mur qui le soutient.



sur le panneau du chantier nous lisons :
 Réparation du mur de contrescarpe de la douve Est de la Cité (woaw!!!)
 Tout simplement ce mur fut probablement construit pour soutenir le terrain occupé par le cimetière et non pas pour délimiter un fossé susceptible d être rempli d'eau. Par définition le mur de contrescarpe est un mur délimitant un fossé autour d'une fortification. Quant au mot Douve qui vient du latin Doga  qui signifie la vase donne en vieux français Dolve et par la suite Douve. Sans être plus royaliste que le Roi il me semble que dans ce cas là le mot utilisé est inapproprié, d'autant plus qu'existe déjà un mur de contrescarpe de chaque côté du pont levis. Je peux me tromper mais ce n'est, me semble -t-il, qu'une question de bon sens.


lundi 25 novembre 2013

samedi 23 novembre 2013

Mots et expressions de chez nous





COUSTELOUS
Encore, une histoire de bonne table! On est gourmet ou on ne l’est pas ! Qui ne connaît pas les « coustellous » dans le Midi ? Presque pour rappel, indiquons qu’il s’agit de ces délicieux travers de porc si goûteux.
Que ce soit au grill sur une bonne braise de « souquets » (ceps de vigne) parfumé de thym, romarin de La Clape,  en sauce tomate généralement, accompagné de saucisse de Toulouse, ou tout autre façon de les cuisiner, c’est un plat peu onéreux et tellement apprécié ! Cette grillade est souvent accompagnée de tranches de « cansalade » (poitrine de porc salée, grasse et maigre à la fois).
Bon appétit.
Notons les variantes moins usitées :   « cousteillou », « coustellou », et « costillon ».  




LA  CAGAGNE
« Faut pas manger des raisins  quand ils sont verts, ça donne la cagagne ! ».
La « cagagne », c’est la diarrhée, la « caguère », « la coulante », la « gastro », ou la « tourista » pour les vacanciers. Le terme vient de « caganha » » qui veut dire « aller à la selle » en occitan.
Elle peut s’attraper quand on mange trop de fruits, quand on a mangé un aliment qui ne vous convient pas, ou un coup de froid après un bon repas, …Bref, avant les fêtes de fin d’année vous êtes avertis.
Par extension, « avoir la cagagne » c’est avoir peur ! « Quel cagaïre ! » dira-t-on à propos de celui ou celle qui a peur de prendre ses responsabilités. On dit aussi qu’avant un match important les sportifs peuvent avoir la « cagagne » parce qu’ils sont saisis par le trac, ils se « c … » dessus.
Et quand on vous dit : « tu me fais caguer », il faut comprendre « tu m’embêtes » pour rester élégant.




S’ACHOULER
C’est le propre du bébé. Pourquoi ? Quand on apprend à marcher, on tombe, et le bébé tombe souvent sur ses fesses. Il « s’achoule » !
Mais, d’une façon plus générale, tout le monde peut « s’achouler » ! Tenez, l’autre jour, je suis allé cueillir des cèpes au col du Cabarétou, j’en ai aperçu un magnifique dans un « bartas » (buisson épineux, type chêne kermès), en voulant le saisir je me suis « achoulé ». Difficile de me relever, les mains pleines d’épines !
Ou bien, un autre sens, l’autre soir en assistant au tirage du Loto, il ne me manquait qu’un numéro, je me suis « achoulé » sur le fauteuil !
Donc, « s’achouler », c’est un peu tomber à la renverse, rester sur le c…, être très surpris