jeudi 20 février 2014

Festivités pour Los Ciutadins La Chandeleur

                                 Fidèles à leurs habitudes Los Ciutadins se sont réunis pour célébrer la Chandeleur ou fête des chandelles qui était une fête populaire, païenne liée à la Lumière.


Les crèpes par leur forme ronde et dorée rappellent le soleil et le retour du printemps proche.


Ces petits repas, ces petites réunions sont toujours l'occasion de parler du bon vieux temps.
Le fameux: "c'était mieux avant".....
Nous étions jeunes et nos yeux d'alors voyaient différemment, à la Cité en particulier, nous n'avions pas grand chose; la plupart d'entre nous étions issus de familles modestes et la sociabilité était naturelle, sans contrainte, sans hypocrisie, par nécessité tout simplement.
Les personnes non intégrées dans la vie du village ne participaient pas à la fête Saint Nazaire ni au tour de l'âne point d'orgue des festivités citadines.

Lors de la soirée Chandeleur nous nous sommes remémorés certains jeux que nous pratiquions et la tentation fut grande de faire une petite démonstration sur ce jeux viril à jouer avec un maximum de garçons.
Ce jeu que nous appelions "l'ase" devait se pratiquer avec un maximum de joueurs et autant de porteurs que de sauteurs: le premier appuyé contre un arbre ou un mur tenait et protégeait la tête du premier porteur, contre son ventre, les autres porteurs se tenaient par les hanches en formant une chaîne, longue très souvent d'une dizaine de joueurs.


Les sauteurs devaient faire s'écrouler la chaîne ainsi formée, le premier devait sauter le plus loin possible et atterrir sur le dos d'un "ase", le second devait s'en rapprocher et ainsi de suite jusqu'à ce que "l'ase" s'écroule sous le poids des participants.


La démonstration faite ce soir là fut une bonne partie de rigolade pour les Boule, Guitou, Gégé, Kinou, Chanchou et autre bambino.

Festivités pour los Ciutadins Galette des Rois


Et en suivant nous avons fêté les Rois.......


Festivités pour Los Ciutadins


Les membres de l'Association Los Ciutadins ont toujours plaisir à se retrouver malgré le temps qui passe inexorablement...
Leur grand regret c'est de ne pas avoir pu perpétuer la tradition citadine : "le Tour de l'âne" dans la forme qui leur avait été transmise de générations en générations.
La chaîne a été brisée à jamais.
Le "Jules Hercule", chant et danse emblématiques des citadins fut copié mais jamais égalé.
l'exemple en est donné dans ce petit film sur le Carnaval d'antan dans la Ville Basse.


http://youtu.be/Slfgoo32GoI


Le Tour de l'âne malgré les efforts des Ciutadins avait perdu son âme dans un lieu qui lui était hostile et qui ne lui ressemblait plus.
Le Centre commercial Citadin " Cité 1" ne pouvait pas accepter les joyeux lurons et le désordre contrôlé et festif des participants, grimés et dérangeants.

Aujourd'hui, l'association Los Ciutadins, dans un esprit convivial, se réunit régulièrement autour de bonnes tables pour les traditionnelles fêtes annuelles.
Elle prépare toutefois une action culturelle début mai, dans le cadre citadin.

Ils ont ainsi célébré le passage à l'année 2014.




 Toujours aussi soudés, ne perdant jamais le sens de l'humour malgré les aléas de la vie, ils continuent encore et toujours à transmettre ce plaisir de la convivialité occitane.










mardi 11 février 2014

la Côte de la Porte d'Aude


                 
                                                   Au mois de mars 2013, je faisais un petit article montrant les dégâts causés par des pluies importantes sur la murette le long de la Côte de la Porte d'Aude. Depuis rien n'a été entrepris, évidemment je n'en attendais pas moins, mais le fait de dénoncer cet état d'abandon ça soulage. Certaines personnes peuvent penser effectivement que je suis un pisse vinaigre, que nenni, un râleur probablement, un caparut, oui, certainement, dû à mes origines Aragonaises.

Voir que rien n'avance bien vite, que les réparations nécessaires ne soient pas effectuées rapidement et que tout s'aggrave sans aucune réaction a de quoi inquiéter.
Il me semble que le trou de cette murette depuis un an s'est agrandi!.
Qu’attendons nous?
Que la murette s'écroule totalement?
Que la dégradation soit plus importante?
Que cela vaille le coup de déplacer un tractopelle et deux camions, d'installer un échafaudage....
Que la présence d'un président, d'un directeur, d'un responsable de la communication, d'un contremaître, d'un photographe, d'un journaliste, et d'un ouvrier, (le seul compétent), soient rassemblés pour cette opération?

 
 Patience, encore quelques mois et nous aurons besoin des mêmes personnes plus deux ouvriers supplémentaires!!!
Qu'attendent les responsables nationaux des Monuments historiques?
Dans le cas présent je ne pense pas que soit engagée la responsabilité de nos hommes politiques locaux. Peut être me trompe-je?

jeudi 6 février 2014

Mots et expressions de chez nous






BOUFANELLES, sarments et souquets
Une fois n’est pas coutume, voici des mots typiquement locaux, issus de la viticulture et qui plus est, sont en ce moment d’actualité puisque dans les vignes, les travaux de taille sont largement entamés.
Mais alors qu’avant, pendant que le vigneron taillait, bien souvent, son épouse façonnait de ses mains les  « boufanelles », fagots de sarments utilisés soit dans l’âtre de la cheminée pour lancer le feu, soit dans le barbe-cul pour faire les grillades parfumées  au thym et romarin de chez nous, bien sûr !
Et ce mot est indissociable de son compagnon : « les souquets », ces gros rejetons situés sur les ceps et devenus inutiles et que le vigneron taille pour donner de la force au pied.
Les deux mots : « boufanelle » et « souquets »  sont très utilisés, mais malheureusement plus personne ou si peu, n’en façonne, et je ne vous dis pas le prix chez les rares  distributeurs locaux ! Il ne reste qu’à aller les ramasser et à confectionner les « boufanelles » pour les grillades de l’été.
Mais, à Narbonne-Plage et sur le littoral, quand les routes côtières n’existaient pas, les autos de l’époque empruntaient les pistes de sable fin et certaines fois l’enlisement était inévitable ! Nous, nous le savions, mais combien de « parisiens » (appellation moqueuse de toute personne habitant au-dessus de Toulouse) se sont faits prendre au piège. L’indigène averti avait toujours dans ces cas-là, une « boufanelle » dans la malle de sa voiture et se faisait un doux plaisir de montrer son ingéniosité en glissant une « boufanelle » sous les roues motrices afin que la voiture redémarre.  
Autre utilisation : quand on fait sécher au frigo, un jambon, afin qu’il s’égoutte sans tremper dans son jus on utilise des sarments comme support, évidemment non traités pour poser sous la viande. De même pour le magret de canard que l’on fait sécher salé et poivré, on glisse deux ou trois sarments sous la viande, le gras restant dessus, afin que l’air puisse bien circuler et sécher naturellement l’ingrédient de vos futures salades.



Confection d’une BOUFANELLE

D’abord, il faut remarquer que le tailleur de sarments fait tomber les sarments coupés toujours dans la même rangée. Celui ou celle qui confectionne la « boufanelle », ce fagot de sarments, n’a pas à chercher les sarments.
Ces fagots sont confectionnés par cinq poignées toutes bien ficelées et liées ensemble. C’est par économie de bois que le vigneron, et souvent sa femme, confectionnaient   ces »boufanelles ». Deux poignées, une boucle et quelques « souquets », il y en avait assez pour faire cuire le « toupin » au coin du feu.
Enfin la « boufanelle » avait un « chignon » en son extrémité afin que les sarments ne s’éparpillent pas.


BLANQUEJER
Ici, quand vous voyez une personne « blanquéjer », soit elle a passé l’hiver dans les régions nordistes avec si peu de soleil qu’elle retourne ici toute « blanquette » , elle a perdu tout son hâle ou bien le plus souvent, elle se fait du souci ou elle a mal.
Pour les nerveux qui « blanquèjent », certains se rongent les ongles en public, d’autres tournent en rond, certains ont tellement de fiel au bout de leur « langue de peille » ( la peille est la serpillère de la ménagère qui ramasse toutes les cochonneries qui trainent au sol) qu’ils en deviennent, de rage, livides ou terreux, les plus nerveux ont eux, des tics incontrôlables.
« Blanquéjer » vous l’aurez compris, c’est devenir « blanc comme un linge ! » On peut aussi « blanquéjer » après une grosse frayeur, une belle peur.
Et puis, il y en a qui « blanquèjeront » naturellement. Ils iront chez le coiffeur, se feront teindre les cheveux, rien n’y fera. Ces cheveux blancs qui apparaissent et gagnent du terrain auront toujours le dernier mot. "Blanquejer", c’est donc prendre des cheveux blancs, au sens propre, et se faire du souci, au sens figuré.
Mais, que l’on se rassure : on « blanquéje » aussi avec l’âge, tout simplement.