mardi 14 février 2017

Population Citadine en 1846



Aujourd'hui il est difficile d'imaginer le quotidien des personnes vivant en 1846 dans des conditions lamentables, avec une hygiène de vie déplorable.
Plusieurs ménages avec enfants et adolescents peuvent vivre entassés dans une seule maison.


Octroi Photographie des Archives Nationales.

Dans la première maison de Monsieur Brassens Jean Pierre (45 ans) receveur de l'octroi, 4 ménages se partagent la première maison de lices hautes soit 17 personnes.


lices hautes photographie archives nationales.

Dans les lices vivaient 110 ménages soit 421 personnes .
328 personnes habitaient dans la  partie "lices hautes"  et 93 personnes dans les " lices basses".




Nous trouvons dans ce dénombrement de 1846 le nom des rues de cette époque avec le détail de la population 'intra muros' 
                                                           Rue Narbonnaise        112 habitants
Place Saint Sernin            79
Rue du Plô                        94
Rue Saint Bernard             41
Rue de la Miséricorde       25
Ilot Saint Nazaire              30
Rue Saint Nazaire            116
le Grand Puits                  286
Place du Château               28
Porte d'Aude                    114


Sont recensés pour la Cité les habitants des métairies avoisinantes, 'extramuros'.
                 Le Château vert      6 personnes
Métairie Fedon      8
Fontaine Grande  17
Les Ourtets            7
Pech Mary             9
Porte de Fer           6
Métairie Birot        5
Métairie Peyraudel 4
Source(?) le Préau      5


Je m'étais insurgé dans un article, il y a quelques temps déjà, de l'utilisation du mot Prado  au lieu de Préau. Ce document de 1846 semble confirmer mes dires. Extrait de l'article.

Quelques "parisiens" (ce terme n'a rien de méchant, ce n'est qu'une question d'accent) ont appelé ce lieu, lié à tant de souvenirs, le Prado.
Certains ont probablement pensé qu'en ajoutant un O à Pradel "ça ferait plus mieux" plus couleur locale. Ce mot prado improprement utilisé, à mon humble avis, a plusieurs significations.

Cela peut être le Musée du Prado, un bal du prado dans le 19ème, une avenue, une plage, un passage couvert dans le 10ème arrondissement, il existe même une association des prêtres du Prado.

Par contre le mot Préau "écrit de cette façon" nous le retrouvons chez des historiens au savoir reconnu, tel Joseph Poux qui parle de l'entrée d'un préau de manœuvre établi sur l'escarpe du fossé.
D'autres historiens contemporains tels Jean Blanc, Claude Marie Robion, Philippe Satgé, dans leur dernier ouvrage Carcassonne, la Cité dans l'histoire utilisent le terme de préau, on trouve également dans ce livre la photographie d'une peinture d'Henri Pringuet (1927) intitulée le " le bal de Saint Nazaire sur le préau de la Cité au 15ème siècle"

Alors pourquoi utiliser un mot nouveau pour ce qui de tout temps avait déjà un nom?
Pour "Los Ciutadins" ou les Carcassonnais d'une autre génération,  le mot Préau devient un mot de reconnaissance. Dans une conversation une personne qui parle de Prado entraîne obligatoirement la question:" é d'oun sortis?" il y a d'autres mots qui aujourd'hui sont pour nous inutilisés, exemple le mot douve, nous préférions le mot fossé ainsi, jeunes, nous allions jouer au rugby dans le fossé ou dans les lices et non pas dans les douves avec la bouche en coeur, c'est encore un autre problème. 
Adieu e a léu
Anton

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